La mauvaise Herbe

La coopérative

Pourquoi une coopérative ?

« A Nassogne, ce qu’il nous manque, ce sont des bons légumes ! » Voilà la phrase qui a fait germer La Mauvaise Herbe et pousser nos premiers ares de salades. Si l’enthousiasme des mangeur-euse-s pour les bons goûts retrouvés nous a gonflées de l’envie de continuer à cultiver, il n’a pas fallu deux saisons pour intégrer au creux de nos petits os la dure réalité des métiers paysans. 

L’évidence s’est vite imposée à nous : si on voulait « faire bien et longtemps », il faudrait le « faire ensemble », et donc en coopérative. Car la coopérative est véritablement un outil qui permet de mettre mangeur-euse-s et producteur-ice-s dans le même bateau, et de construire des liens d’interdépendance bénéfique. Pour bien manger les citoyen-ne-s ont besoin de producteur-rice-s en pleine forme ; et pour être en pleine forme les producteur-rice-s ont besoin de vendre leurs produits le plus facilement possible !

La Mauvaise Herbe choisit de favoriser les circuits ultra courts et de puiser ses forces dans son terroir. 

La mauvaise herbe qui pousse depuis 2018

Que fait La Mauvaise Herbe ?

La Mauvaise Herbe travaille à la souveraineté alimentaire de son territoire,

c’est à dire à sa capacité à se nourrir lui-même. Dans notre société d’abondance, cela peut paraitre saugrenu : des aliments de toutes sortes affluent en permanence des quatre coins du monde pour remplir nos étals. Pourquoi se fatiguer ?

Nous pensons que le système alimentaire actuel est fragile : quid si un nouveau virus venait à fermer nos frontières plus fort, plus longtemps ? Quid si une profonde crise du pétrole survenait ?? Que ferions-nous si nous avions faim ?

Pour maintenir leur fief stable, les seigneurs du moyen âge avaient trois missions principales :

  • assurer la sécurité face à des menaces extérieures (l’armée)
  • assurer la sécurité intérieure (police, juges de paix)
  • organiser la souveraineté alimentaire (produire les vivres dont on a besoin)

Aujourd’hui la souveraineté alimentaire est un impensé des gouvernements du monde occidental. Il nous semble essentiel de commencer humblement à faire quelques pas dans ce sens … tou-te-s ensemble !

 

La Mauvaise Herbe créé de l'emploi local et durable

Les bénéfices générés par les différents pôles d’activité de La Mauvaise Herbe sont récoltés dans un pot commun et permettent entre autres de salarier les travailleur-euse-s permanents. 

Notre politique salariale est égalitaire : chacun-e « gagne » à peu près la même chose, quelle que soit la tâche qu’il-elle effectue au quotidien. Ainsi les épicier-es, maraîchèr-es, formateur-rice-s, gérant-e-s sont également motivé-e-s à « faire tourner la boutique » et sont solidaires les un-e-s des autre-s.

 
 
 

La Mauvaise Herbe réinvestit dans l'agriculture

Nous vendons 36 tonnes de carottes par an mais n’en produisons qu’une seule ? Comment pouvons-nous unir nos forces pour produire les 35 autres ? Les œufs frais bio de plein air sont difficiles à trouver ? Viennent de trop loin ? Pourquoi ne pas essayer d’installer un jeune producteur ?

Les bénéfices des activités de La Mauvaise Herbe sont réinvestis dans des projets locaux visant à développer la souveraineté alimentaire.  Les coopérateur.rice.s choisissent collectivement à quels projets iront les bénéfices.

 
 
 
 

La Mauvaise Herbe soutient les producteur-rice-s locaux

La Mauvaise Herbe soutient les producteur-rice-s locaux principalement en leur proposant un point de vente fixe au cœur de Nassogne. La marge prélevée sur les « produits locaux » est bien plus faible que celle habituellement pratiquée par les commerces, ce qui permet aux producteurs de bien vendre tout en réduisant leur temps consacré à la vente, mais aussi aux consommateurs d’acheter les produits locaux à un prix abordable.

Le deuxième soutien que propose la coopérative à ses producteurs, ce sont les coups de mains ponctuels : pourquoi ne pas faire appel aux coopérateurs pour rentrer le foin dans le fenil ? Ou pour réparer la clôture nord ? Ces moments de travail en plein air sont autant d’occasion de passer du bon temps en toute simplicité et de rencontrer les un-e-s et les autres, tout en aidant de chouettes projets.

 
 

La Mauvaise Herbe tisse du lien social

Une coopérative est peuplée de coopérateurs … qui co-opèrent !

Bien au-delà des légumes et des producteurs, nous espérons, à travers la coopérative, tisser du lien social. Se rencontrer à la boutique, à la visite des champs … et pourquoi pas récolter les courges ensemble à l’automne, ou transformer les fruits en confiture suivant la recette d’Huguette* ? Et qui serait partant pour organiser un service de livraison aux personnes immobilisées dans leurs villages ? Tout est à imaginer et créer ensemble !

* et les prescriptions de l’AFSCA !

 
 

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